Arrivé à Toulon cet été en provenance de la grisaille des London Irish, l’Australien James O’Connor semble être très heureux d’avoir retrouvé le soleil et la chaleur. Extrait:

« On n’est pas dans un bel endroit, là ? Ça rend heureux ! De toute manière, je suis du genre à apprécier simplement les choses. »

Interrogé par La Provence, le polyvalent trois-quarts avoue ne pas avoir quitté son pays dans les meilleurs termes. Il explique s’être assagi. Extrait:

« Je n’ai pas quitté mon pays dans les meilleurs termes. Mon comportement n’a peut-être pas toujours été conforme avec ce qu’on attend d’un gars comme moi, mais après l’école, à l’âge de 18 ans, je n’ai connu que le rugby. Je n’étais pas prêt à tout ça. En revanche, dorénavant, je suis devenu plus mature. Je me suis assagi. »

Contre Bayonne, James O’Connor a disputé son tout premier match de Top 14. Même s’il n’a joué que six minutes seulement, l’Australien a trouvé cela super. Extrait:

« C’était assez spécial. Je n’ai pris part qu’à quelques minutes, mais j’ai quand même eu le temps de constater que le Top 14 était notamment orienté sur la conquête et le jeu au pied, bref le réalisme, car les confrontations sont très serrées. On se doit d’être intraitable en attaque comme en défense. À Bayonne, il a ainsi fallu défendre en fin de match, le tout dans une ambiance incroyable. C’était vraiment super. »

Par ailleurs, il reste toujours très surpris par l’énorme ferveur populaire qui règne autour du Rugby Club Toulonnais, que ce soit pour des matches amicaux ou de simples entraînements. Extrait:

« Regardez tous ces gens qui viennent assister à nos séances de travail ouvertes au public, ça ne peut que nous motiver à devenir plus grand et plus fort. Tu sens vraiment qu’on joue le haut du tableau. On peut mesurer la passion populaire même lors des matches amicaux. Au RCT, toutes les conditions sont réunies pour gagner des titres. Ce n’est pas quelque chose à laquelle tu peux t’habituer. Cela n’a rien à voir avec ce que j’ai vécu en Australie. Ici, c’est très particulier. »

Concernant son poste favori, James O’Connor avoue avoir une préférence pour jouer au centre. Néanmoins, il n’imposera rien au staff. Extrait:

« Cela m’est égal de savoir où je joue. Vraiment ! Maintenant, c’est sûr, je préfère évoluer au centre, en ’12’. Mais encore une fois, je m’adapte en fonction des impératifs de mon équipe. »

Concernant son avenir, le joueur Australien affirme que la situation devrait évoluer d’ici un mois. En effet, il saura si oui ou non il retournera dans son pays cet hiver pour postuler à une place dans le squad des Wallabies, afin de pouvoir disputer la prochaine Coupe du monde. Extrait:

« J’aimerais y prendre part, c’est normal. J’en saurais davantage dans un mois environ. D’ici là, j’aurai une discussion avec le staff du RCT pour prendre une décision qui ne sera pas facile. Dans un premier temps, de toute façon, il faudra qu’une province australienne souhaite m’engager. Ensuite, rien ne certifie que les sélectionneurs veuillent m’intégrer à leur squad pour la Coupe du monde. Forcément, s’ils n’envisagent pas de me convoquer, je resterai à Toulon, l’hiver prochain. Quoi qu’il en soit, et je tiens à le souligner, je suis très bien au RCT. Il y a une ambiance formidable, je me régale. Vous savez, je suis jeune et je peux beaucoup apprendre ici auprès de joueurs expérimentés. »

James O’Connor explique ensuite que ses compatriotes Drew Mitchell et Matt Giteau ont beaucoup joué sur sa venue à Toulon. Extrait:

« Ils ont été influents concernant ma venue au RCT. Ils m’ont énormément parlé du club. Leur discours a fini de me convaincre. »

Pour conclure, il avoue avoir visionné les images des festivités suite au doublé réalisé par le RCT. Il est tout simplement impressionné. Extrait:

« Matt et Drew me les ont montrées, c’est impressionnant. En Australie, la passion ne se manifeste pas de la même manière. Ici, à Toulon, on voit dans les yeux des gens qu’ils sont à fond derrière nous. »