Si l’intérêt d’un match de préparation consiste à cibler les axes de progression, alors on serait presque tenté d’estimer que celui-ci n’a pas servi à grand-chose, tant le Stade toulousain a semblé loin du compte dans tous les compartiments du jeu…

Le positif ? Aucun blessé, quelques séquences spectaculaires, un ou deux contres en touche d’Imanol Harinordoquy, et le culot de la jeunesse stadiste appelée en deuxième période à limiter la casse, récompensée par deux exploits de Bezy et Ramos.

Le problème ? C’est que c’est bien l’équipe qui a encaissé un 0-26 en première période qui devait être proche de celle attendue contre Oyonnax pour le premier match de championnat… Et de celle-ci, il y a beaucoup à redire !

Conquête balbutiante, jeu au pied cauchemardesque, lancements hésitants, circulation approximative, plaquages manqués au milieu du terrain… Rien qui vaille, ou presque.

Alors certes, les grands débuts de Cyril Baille, lancé dans une périlleuse reconversion au talonnage, ainsi que l’absence des internationaux (quand les champions de France et d’Europe évoluaient quasiment au complet) expliquent en partie l’écart au score. Mais pas le manque d’investissement et d’agressivité défensive.

Les meilleurs à Toulon, D. Armitage, D. Smith, Gorgodze, Bruni ; à Toulouse, Bézy et Ramos.

Pour Alexis Palisson, transfuge de la maison varoise : «On sentait que la machine toulonnaise était déjà rodée, au contraire de la nôtre. Il ne faudra pas se louper le week-end prochain contre Bordeaux-Bègles et attaquer bien mieux la rencontre, sinon on pourra se faire du souci avant la réception d’Oyonnax.»

Le retour contre l’UBB la semaine prochaine des Dusautoir, Maestri, Nyanga, Picamoles, Huget, Médard, Albacete, Johnston permettra-t-il au Stade d’y voir un peu plus clair ? À tout moins, on le souhaite… Car il faudrait être utopiste pour croire qu’en Top 14, la belle jeunesse du Stade pourrait lui suffire à sauver les apparences.

Source: ladepeche.fr