Aubin Hueber, comment vit le groupe après la défaite (27-9) à Brive ?
Comme après chaque défaite, on le vit mal. On n’aime pas perdre. Au bout de quatre minutes de jeu, on s’est retrouvé à quatorze (ndlr : Kefu a pris un rouge après une faute sur Palisson). On s’est beaucoup usé physiquement. C’était aussi notre troisième match en huit jours. Nous sommes dans le match pendant plus d’une heure et nous avons craqué sur la fin. En étant à quatorze pendant 75 minutes, on est obligé de se multiplier en défense et en attaque. On y laisse des plumes.

En voulez-vous à Kefu d’avoir commis un tel geste ?
Non, c’est un geste malheureux. Il s’en est excusé auprès du groupe. Quand on revoit les images, on se rend compte que c’est un réflexe parce que Palisson arrive à pleine vitesse et le prend intérieur. On voit plein de gestes comme celui-là dans le championnat. L’arbitre a décidé de mettre un rouge, certainement à juste raison. Il n’y a pas de souci. Mais on voit au moins une cravate par match tous les week-ends.

Avez-vous peur qu’il soit suspendu (ndlr : il sera entendu jeudi devant la commission de discipline de la LNR) ?
Il sera bien sûr suspendu. Il va passer en commission pour jeu dangereux et il devrait prendre entre dix et vingt jours.

Plus globalement, comment jugez-vous votre équipe qui alterne le bon et le moins bon depuis le début de saison ?
(Il soupire) C’est vrai que nous sommes un peu en souffrance collectivement. Le groupe a pris conscience que nous n’arrivons pas à enchaîner les performances. Pour le moment, nous ne sommes pas en place. On fait le dos rond sachant que nous avons pas mal de blessés. Cibray s’est flingué le genou droit et il va être opéré (ndlr : il sera absent six mois). Henjak, lui, a une déchirure du mollet. Nous n’avons plus que Pierre Mignoni et un jeune Reichel en demi de mêlée. On mange notre pain noir et j’espère que cela va vite changer.

« Revenir intraitable à Mayol »

Allez-vous recruter un joker médical pour pallier l’absence de Cibray ?
Nous sommes en train de voir. Il nous faut un joueur français par rapport au JIFF. Philippe Saint-André et le président travaillent dessus et regardent les joueurs qui sont sur le marché.

Vous ne deviez pas vous attendre à un début de saison aussi compliqué…
On s’attend toujours à un début de saison très appliqué et victorieux. C’est le cas de toutes les équipes. On doit faire le dos rond et attendre que tout le monde réintègre le groupe pour être à 100% de nos moyens. On espère avoir des victoires avec la venue d’Agen samedi puis Montferrand à Marseille la semaine prochaine.

Sentez-vous que la pression s’accentue ?
Même avec la victoire, la pression est toujours là. Il faut accepter que ce soit aussi le cas dans la défaite. Cela fait partie de notre métier et il faut simplement savoir la gérer. On ne doit pas la mettre de façon malsaine sur le groupe mais s’en servir pour rebondir. Nous devons essayer de redevenir conquérants.

Allez-vous avoir un message particulier avant de retrouver Mayol où vous avez déjà chuté contre Bayonne et le Racing-Métro ?
Non, pas spécialement. C’est simplement un match de rugby contre Agen que nous devons gagner. On sera à Mayol qui est notre temple. Si on ne fait pas ce qu’il faut, on le perdra aussi.

Pour la confiance du groupe, une victoire ferait forcément du bien…
Bien sûr. Je ne vous cache pas que la victoire est impérative samedi. C’est primordial d’un point de vue comptable mais aussi pour notre public et tous les gens qui investissent dans ce club. On se doit de revenir intraitable à Mayol.