« On a retrouvé notre fierté » (Rugby365)
« On a retrouvé notre fierté » (Rugby365)
Le jeudi 26 août 2010 à 13:00 par David Demri
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Sébastien Bruno, la victoire à Biarritz (3-13) a-t-elle regonflé le moral du RCT ?
Oui, surtout après la désillusion du premier match. On s’attendait à gagner devant notre public et on était vraiment abattu de perdre de cette manière. On voulait absolument se rattraper même si on savait que Biarritz n’était pas le meilleur endroit pour prendre des points. Nous étions revanchards et nous voulions retrouver nos vertus de l’année dernière. Tout s’est bien enchaîné. On a réussi à prendre le score et à gérer le match sans se mettre de pression. Et cela nous a souri. C’est une grande satisfaction. Nous avons retrouvé la fierté que nous avions un peu perdue contre Bayonne.
Est-ce dans l’engagement et l’envie que vous aviez souffert lors de la 1ere journée ?
Oui, tout à fait. Nous n’avions pas non plus écouté la stratégie que nous devions employer. Chacun voulait faire la différence, faire son numéro. Et face à une équipe de Bayonne, qui nous a fait reculer sur les impacts, on n’a pas pu s’en sortir. Tous les joueurs ont fait au moins une ou deux fautes et nous n’avons pas pu gagner ce match.
Avez-vous aussi manqué d’humilité ?
Peut-être aussi. On savait que Bayonne était une bonne équipe et restait sur de bons matchs amicaux. Mais on ne les pensait peut-être pas à ce niveau physiquement. On pensait qu’ils allaient craquer et cela n’a pas été le cas. On s’est affolé et on n’a pas pu changer notre jeu en cours de partie. On a voulu trop jouer au ballon. Nous n’avons peut-être pas préparé le match comme nous aurions dû le faire.
« Ne pas faire de calculs »
Vous avez été capables de réagir à l’extérieur dès la semaine suivante…
Oui, on a montré qu’on n’était pas une mauvaise équipe, qu’on pouvait encore compter sur nous cette année et que le match contre Bayonne était une erreur. J’espère que nous allons montrer notre vrai visage dans la continuité tout au long du championnat. L’an dernier, c’était notre force. Nous étions l’équipe à avoir gagné le plus de matchs même si nous n’avions pas pris beaucoup de bonus. Nous avions été assez réguliers et il faut qu’on le redevienne.
Comme la saison passée, le RCT est reparti sur de bonnes bases à l’extérieur…
Oui, c’est vrai. Nous aimons jouer à Toulon car notre public nous pousse. Mais à l’extérieur, on joue tous les matchs pour l’emporter. On essaie de ne pas faire de calculs. L’année dernière, cela nous avait souri et j’espère que ce sera encore le cas. Surtout que des renforts sont arrivés et que le groupe est un peu plus conséquent. Je pense que nous pouvons voyager un peu partout.
Vous parliez des renforts, estimez-vous que le groupe est, sur le papier, encore plus compétitif ?
Même si tout le monde a eu du temps de jeu lors des matchs amicaux, c’est encore un peu tôt pour le dire. Il n’y a pas encore d’équipe type. Les nouveaux se sont bien intégrés mais il faut encore du temps pour qu’ils apportent encore plus. Ils cherchent encore leur place et leur rôle, cela va venir au fil de la saison.
« Livrer la même partition qu’à Biarritz »
Vendredi, vous recevrez le Racing-Métro pour une affiche alléchante. Comment l’abordez-vous ?
Ce sera un match sympa et une grosse partie. Je crois que le stade est déjà complet. Cet été, le Racing s’est bien renforcé. Ils sont un peu passés au travers à Montpellier (défaite 36-19) mais on ne connaît pas encore vraiment le niveau des Montpelliérains qui vont peut-être gagner tous leurs matchs à domicile cette saison. On ne peut pas dire si c’est une contre-performance. Lors de la première journée, le Racing avait gagné à Brive (13-18). On sait que c’est une grosse équipe, difficile à manœuvrer. Il faudra livrer la même partition, si ce n’est plus, qu’à Biarritz.
Le Racing, remonté récemment de Pro D2 et qui est aujourd’hui très ambitieux, ne ressemble-t-il pas à Toulon ?
Si, comme Toulon, le Racing est aussi un club historique. Après avoir galéré pas mal d’années, ils ont retrouvé de l’ambition grâce à leur président (Jacky Lorenzetti). Pour leur première saison en première division, ils terminent européens. Et comme nous, ils ont encore beaucoup recruté cet été. Ces équipes ont de l’ambition et vont compter dans le haut du championnat.
A titre personnel, savourez-vous particulièrement ces moments alors que la fin de carrière se rapproche ?
J’essaie de ne pas encore penser à la fin de carrière. C’est vrai que je me dis chaque jour que j’ai de la chance de faire ce métier, de me faire plaisir et que ma famille soit fière de moi. Ce sont des moments que l’on apprécie beaucoup.
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